vendredi 26 juin 2015

Maternité quand tu nous tiens ...

J'avais déjà un numéro 1, le Cactus, on a rempilé avec un numéro 2, Petite Bulle, née en mars dernier.

Je n'ai absolument rien écrit concernant mon travail de prof des écoles (sérieux manque de temps et d'organisation), alors je reprends le clavier en temps que maman, sans autre ambition que la durée du congé mat' (jusqu'à fin août ? à définir). Je doute que je puisse le poursuivre à la rentrée prochaine, entre les zouzous et le boulot.

(Ici une petite parenthèse pour dire que ma 1ère année de PES en maternelle s'est très bien passée, j'ai découvert le monde des TPS-PS, qui loin d'être de la garderie m'a amplement comblée. L'équipe pédago était au top, les enfants mignons comme tout et les parents de vrais alliés, qui m'ont donné toute leur confiance. J'ai quand même lutté contre mes vieux démons : ne pas crier, garder patience quand la gestion de classe nous file entre les doigts, être moins exigeante avec les élèves mais aussi avec moi-même, croire en mon travail - très dur souvent - et en moi-même. ! Heureusement les visites des formateurs et conseillers ont été très positives et ont su me guider très justement dans mon nouveau métier.)

Je reprends donc aujourd'hui pour parler un peu de cette nouvelle vie haute en couleur, bien différente de la précédente, puisque 2 bambins à gérer, l'un de 2 ans, l'autre de 3 mois (déjà ??), c'est pas du gâteau. La première chose c'est que j'ai une chance folle : mon conjoint, intermittent, est souvent à la maison. Nous avons donc entamé cette belle aventure à 2, dans le quotidien, et c'est plus facile de voir venir. Cela dit le Cactus n'étant pas un modèle calme et docile, ça reste de la haute voltige. Il est loin le temps de la primiparité, qui rimait avec facilité. Oui oui, je le dis, 1 enfant, c'est les doigts dans le nez. Je vois déjà les sourcils se froncer. Certes, tout est relatif, et l'arrivée d'un enfant dans une vie sans enfants, c'est un bouleversement en soi. C'est ça la plus grande difficulté, accepter d'être responsable d'un petit bout entièrement dépendant, fragile, et bruyant (bien souvent). Accepter de faire une croix sur les plaisirs de la vie de célibataire, le ciné, les soirées à 2, les restaus, le cocooning les dimanches pluvieux, etc. Accepter de s'oublier au profit de ce petit être, de vivre à son rythme, de décoder chaque pleur, de scruter toutes les selles pour être sûr que tout va bien (mais pourquoi c'est vert ??) et j'en passe.
Au 2ème c'est une toute autre histoire. Déjà, on est moins angoissé, moins à l'affût du signe qui pourrait dire que bébé va mal, on laisse pleurer sans se flageller, on prend dans les bras sans se culpabiliser, on berce bébé sans se sentir pris au piège, on donne le sein toutes les 2 heures quand on a besoin de calmer bébé pendant que le plus grand grimpe partout, bref, vachement moins de culpabilité. On sait que le premier s'en est sorti, qu'on a passé beaucoup (trop) de temps à analyser chacune de nos réactions, ce qu'on a fait, ce qu'on aurait du faire ("fallait le laisser pleurer, hier on a fait ça, ça a marché"), et que ça n'a pas changé grand chose finalement, car aujourd'hui c'est un p'tit gars au caractère bien trempé, qui se réveille 2 fois par nuit, puis le matin aux aurores, debout devant notre porte en turbulette, sa Gregre (grenouille, son doudou) collé au nez. Qu'on l'ai laissé pleuré ou pas quand il avait 1 mois. Donc là on est en mode cool pour la 2nde, et ça c'est top.
On est aussi plus cool parce qu'on n'a pas qu'elle à penser, à gérer, à analyser. Le Cactus nous prend du temps et de l'énergie. A 2 ans, il a des choses à exprimer, il faut être là pour les entendre et y répondre.
Bref, être parent c'est du taf, mais c'est un puit de bonheur.

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