samedi 29 août 2015

Dans les prep'

A la rentrée je serai ZIL. C'est à dire professeur des écoles remplaçante sur du court terme.

Ça, c'est si tout va bien, et que le gruyère de l'Education nationale n'a pas besoin de combler un de ses multiples trous avec les pions que nous sommes. Car on peut aussi bien me caler dans un CM2 je ne sais où jusqu'à janvier faute de remplaçant brigade (sur du long terme). Et ça, ça me réjouit nettement moins. Mais ce sont les aléas du métier ET de la fonction publique.

Donc lundi je fais ma prérentrée dans la circonscription à laquelle je suis rattachée, et mardi ... mardi ... I DON'T KNOW. J'espère pouvoir faire quelques photocopies et plastifier du matériel, pour être plus tranquille en arrivant devant les élèves.

J'ai choisi ce poste pour avoir du temps pour mes zouzous. Pour ne pas être submergée par les prep, l'administratif, les RV parents, etc. Beaucoup de mes amies ZIL ont finalement un remplacement long terme. Ce n'est pas mon souhait. Sauf peut-être en maternelle.

Wait and see.

Ôde à Petite Bulle

Petite Bulle c'est -presque- tout l'inverse de son frère. Je dis presque, parce que ce n'est qu'un bébé, et que les choses peuvent changer. En vrac, une liste comparative (blâmez-moi, c'est le Mal de comparer ses enfants) :
  • sa peau est diaphane, celle du Cactus est tendrement chocolatée
  • ses yeux sont bleus (changement possible jusqu'à 2 ans, y a de la marge !), ceux du Cactus sont noir-profond
  • elle est châtain clair, il est franchement brun
  • elle est pleine de bourrelets et de plis, le Cactus était rachitique
  • elle sourit beaucoup, le Cactus ... pas, ou tellement moins souvent (ouch)
  • elle pleure quand ça ne va pas, le Cactus "chouine" quand ça ne va pas mais AUSSI quand ça va (???)
  • elle tête avidement et refuse le biberon/la tétine, le Cactus tétouillait sans grande gourmandise et n'a eu aucun mal à passer au biberon (snif)
Bref, deux mondes différents qui cohabitaient jusqu'alors (Petite Bulle atteint 5 mois de vie, ce qui rendait la communication un peu ardue jusque-là), et qui peu à peu s’entremêlent doucement, s'invitent mutuellement à rentrer dans leur univers, apprennent à se connaître, à s'observer, à se comprendre. Le Cactus imite sa petite sœur, reproduit ses mouvements, ses bruits, ses mimiques ... Petite Bulle observe son frère, le cherche dans la pièce, lui sourit. Une esquisse de dialogue se met en place, par petites touches gracieuses, souvent contrebalancée par un geste brutal du grand frère qui veut tester les capacités anti-sismiques de sa sœur.

Petite Bulle est un rayon de soleil. Chaque jour que je passe à ses côtés me gonfle le cœur d'amour. C'est une petite bulle d'air pur, de sourires, d'étirements (à croquer), de areuhh comme on les aime, de regards par en dessous, de trépignements des papattes  ...

Lorsqu'on me l'a posée contre moi, à la maternité, on a ouvert de grand yeux avec son papa. Cette peau toute claire, ces sourcils transparents, ces yeux bleus, cette bouche rose ... euh, vous vous zêtes pas trompé les toubibs ? C'est notre petite, ça ?

5 mois plus tard, elle a toujours sa peau laiteuse, ses yeux bleus et les lèvres rosées. Elle nous fait craquer.

Elle a adopté son petit cosy comme une seconde maison. Je peux l'emmener partout là dedans. L'écharpe, que j'ai beaucoup utilisée, doit trop l'enserrer par cette chaleur, et je pense qu'elle a envie de voir le monde. Dans son petit cosy, elle semble alaise, sereine, elle peut regarder autour d'elle, observer ses parents, et dormir quand bon lui semble. Elle est à l'abri.

Avec cette chaleur étouffante, je lui mets des robes à tire-larigot, et mademoiselle passe son temps à mâchouiller le tissu tout en tétant frénétiquement son pouce. Je ne sais pas pourquoi je raconte ça.

Depuis qu'elle a découvert la position sur le ventre, Petite Bulle est so proud. Elle tient sa petite tête avec concentration, elle me fait penser à une tortue. Elle ralouille au bout d'un moment parce qu'elle ne trouve pas encore le moyen de se retourner sur le dos, c'est compliqué, lever les fesses, plier une jambe, caler son bras pour pouvoir rouler dessus ... mais elle essaie frénétiquement, sur le tapis. Je lui montre comment faire, mais j'ai de très grands doutes sur notre aide dans le développement de leur motricité. Ça viendra quand ça viendra.

Petite Bulle, "t'es une sacrée zouzoute !"


 

lundi 29 juin 2015

Nouvelle acquisition du Cactus

Freeky !! ;-)


Achetée par lui-même avec son Pôpa à la brocante.

Fier de donner ses 5 petites pièces à la commerçante, très fier de pousser son magnifique landau vintage entre les stands, devant les yeux amusés des passants, encore plus fier de montrer sa nouvelle copine à sa Môman et de lui rappeler gentiment que cette fois-ci, c'est "à moi !" (oui mon chéri), contrairement à Petite Bulle, toujours fourrée au sein de maman.

Alors depuis, on fait tout comme maman.

On prend bébé dans les bras soigneusement (mon dieu il n'a jamais été aussi soigneux), avec la plus grande douceur et le plus grand sérieux, on lui donne le bain (on frotte le dos, les bras, le bidou, les cheveux), on lui donne ... (hum) le SEIN (ici je rougis un peu mais ça a une fonction cathartique, non ?), on soulève le T-shirt et youpla boom on colle la tête du bébé contre son torse, on pousse bébé dans le landau, on le sort, on le remet, on lui change "la fesse" comme on dit par chez nous ... bref, quel bonheur pour mon petit bonhomme de pouvoir enfin s’adonner à ce genre de choses, lui qui doit TOUJOURS faire TELLEMENT attention lorsqu'il approche sa sœur (en courant comme un éléphant).

Bref, freeky but lovely ;-)

vendredi 26 juin 2015

Ôde à mon Cactus

Petit, adorablement mignon, mais un peu piquant, quand même. Ce surnom lui va à ravir.


Quand je l'observe filer sur sa draisienne, de la maison jusqu'au square, avec sa petite casquette à carreaux, son regard sérieux, et son dos bien droit, je craque.

(Même si je n'ai pas vraiment le temps de craquer, toute stressée que je suis à le courser derrière la poussette de Petite Bulle. Il va tellement vite sur ce trottoir ! On en a eu des frayeurs, plus d'une fois, à le voir freiner tout au bord du trottoir. Pourtant il s'arrête toujours avant les clous, comme un chef. Mais vraiment juste au bord. Cela dit depuis hier, j'exige qu'il reste à côté de la poussette. J'ai compris aux regards réprobateurs des mémés du quartier que ça craignait grave de laisser filer son fils comme ça dans la rue. Je suis une mère indigne.
Bon elles ont clairement raison.)

Bref, je craque. Pour ses grandes billes sombres et graves sous ces sourcils froncés. Pour cette peau halée si douce sous nos lèvres qui la bisouillent. Pour la courbe de sa bouche, pure splendeur, qui se fend en un sourire ravageur, quand elle le veut bien. Pour sa petite voix, ses phrases maladroites, ses questions ("quo c'est çaaaaa ?") et ses réponses ("non !").

Pour sa colère aussi, si présente, si véhémente, si ch...ante.

Tout, ou presque tout, l'énerve. Manger, prendre le bain, mettre la couche, s'habiller, mettre le casque pour faire du vélo, dire bonjour, dire au revoir ... des trucs de gosse me direz-vous ? ah mais ce n'est pas tout, les CHOSES l'énèrvent aussi. Les choses animées (nous, Petite Bulle, sa nounou, ses copains, les animaux parfois) et les choses inanimées aussi. Si si. Le tuyau de douche, le pommeau de douche, la nouille qui ne veut pas se tordre comme il faut dans l'assiette, Gregre (qu'est-ce qu'elle prend cher Gregre), sa petite chaise, le verre d'eau, l'assiette (ces deux-là valdinguent régulièrement par dessus la table), les livres ... et j'en passe.

On se regarde parfois avec mon homme, éberlués.

Heureusement, il y a AUSSI des trucs magiques. Ces trucs qui captent toute son attention, le canalisent, l'apaisent :

  • les musiciens (en train de jouer entendons-nous) dans la rue (on n'a pas essayé en salle encore hum), 
  • les livres (mêmes s'ils se font bien souvent piétiner). On pourrait passer des heures le soir à lui raconter des histoires. Je cours donc les bibliothèques pour ne pas voir le porte-monnaie faire la gueule, 
  • les câlins de son papa, 
  • sa Gregre, 
  • les clowns (ok, on n'en a vu qu'une seule fois à la Foire de Lyon, mais le nez rouge a fait son petit effet), 
  • les caresses sur les jambes, 
  • les bisous de sa maman sur sa nuque
et j'en oublie certainement, des choses que je n'ai pas vu, chez sa nounou, chez ses grands-parents ...

Un sacré zouzou quoi.

Prochain post sur sa petite soeur, Petite Bulle, et sa peau diaphane.

Maternité quand tu nous tiens ...

J'avais déjà un numéro 1, le Cactus, on a rempilé avec un numéro 2, Petite Bulle, née en mars dernier.

Je n'ai absolument rien écrit concernant mon travail de prof des écoles (sérieux manque de temps et d'organisation), alors je reprends le clavier en temps que maman, sans autre ambition que la durée du congé mat' (jusqu'à fin août ? à définir). Je doute que je puisse le poursuivre à la rentrée prochaine, entre les zouzous et le boulot.

(Ici une petite parenthèse pour dire que ma 1ère année de PES en maternelle s'est très bien passée, j'ai découvert le monde des TPS-PS, qui loin d'être de la garderie m'a amplement comblée. L'équipe pédago était au top, les enfants mignons comme tout et les parents de vrais alliés, qui m'ont donné toute leur confiance. J'ai quand même lutté contre mes vieux démons : ne pas crier, garder patience quand la gestion de classe nous file entre les doigts, être moins exigeante avec les élèves mais aussi avec moi-même, croire en mon travail - très dur souvent - et en moi-même. ! Heureusement les visites des formateurs et conseillers ont été très positives et ont su me guider très justement dans mon nouveau métier.)

Je reprends donc aujourd'hui pour parler un peu de cette nouvelle vie haute en couleur, bien différente de la précédente, puisque 2 bambins à gérer, l'un de 2 ans, l'autre de 3 mois (déjà ??), c'est pas du gâteau. La première chose c'est que j'ai une chance folle : mon conjoint, intermittent, est souvent à la maison. Nous avons donc entamé cette belle aventure à 2, dans le quotidien, et c'est plus facile de voir venir. Cela dit le Cactus n'étant pas un modèle calme et docile, ça reste de la haute voltige. Il est loin le temps de la primiparité, qui rimait avec facilité. Oui oui, je le dis, 1 enfant, c'est les doigts dans le nez. Je vois déjà les sourcils se froncer. Certes, tout est relatif, et l'arrivée d'un enfant dans une vie sans enfants, c'est un bouleversement en soi. C'est ça la plus grande difficulté, accepter d'être responsable d'un petit bout entièrement dépendant, fragile, et bruyant (bien souvent). Accepter de faire une croix sur les plaisirs de la vie de célibataire, le ciné, les soirées à 2, les restaus, le cocooning les dimanches pluvieux, etc. Accepter de s'oublier au profit de ce petit être, de vivre à son rythme, de décoder chaque pleur, de scruter toutes les selles pour être sûr que tout va bien (mais pourquoi c'est vert ??) et j'en passe.
Au 2ème c'est une toute autre histoire. Déjà, on est moins angoissé, moins à l'affût du signe qui pourrait dire que bébé va mal, on laisse pleurer sans se flageller, on prend dans les bras sans se culpabiliser, on berce bébé sans se sentir pris au piège, on donne le sein toutes les 2 heures quand on a besoin de calmer bébé pendant que le plus grand grimpe partout, bref, vachement moins de culpabilité. On sait que le premier s'en est sorti, qu'on a passé beaucoup (trop) de temps à analyser chacune de nos réactions, ce qu'on a fait, ce qu'on aurait du faire ("fallait le laisser pleurer, hier on a fait ça, ça a marché"), et que ça n'a pas changé grand chose finalement, car aujourd'hui c'est un p'tit gars au caractère bien trempé, qui se réveille 2 fois par nuit, puis le matin aux aurores, debout devant notre porte en turbulette, sa Gregre (grenouille, son doudou) collé au nez. Qu'on l'ai laissé pleuré ou pas quand il avait 1 mois. Donc là on est en mode cool pour la 2nde, et ça c'est top.
On est aussi plus cool parce qu'on n'a pas qu'elle à penser, à gérer, à analyser. Le Cactus nous prend du temps et de l'énergie. A 2 ans, il a des choses à exprimer, il faut être là pour les entendre et y répondre.
Bref, être parent c'est du taf, mais c'est un puit de bonheur.

mardi 19 août 2014

J - 15 ...

... avant la rentrée.
2 petites semaines avant la rencontre avec 32 mini-visages que je vais suivre tout au long de l'année. C'est encore très abstrait, j'ai du mal à réaliser. Avec ces 32 visages, 64 autres penchés au dessus d'eux, inquiets pour leur progéniture, qui vont me dévisager avec des questions plein les yeux ( "Vous êtes nouvelle ?" "Vous débutez, non ?" "Ils vont apprendre qlqch hein ?" "Il faudra faire un peu plus attention à Ismael car il est déjà très en avance, vous savez" "Comment vous allez travailler ?" "Ce n'est plus Mme Simon de l'an dernier ?" "Vous êtes l'ATSEM ?" "Il faudra y aller doucement avec Nathan, il est fragile.")
Et moi -d'essayer- d'avoir cette lueur dans le regard de PURE CONFIANCE EN MOI. "Débutante, moi ? Pôôôô du tout ! J'en avais 32 en moyenne section l'an dernier (bon 1 jour par semaine mais ça je vous l'dis pas) ! Et 25 en CM1 (bon, que jusqu'à Noël) ! Pfou ! J'ai une GRANDE habitude ! La classe va tourner, pôôôô d'soucis ! Je suis LE cas d'or. Regardez, mon travail sera basé sur la manipulation, à cet âge les enfants doivent passer par le toucher, avant tout, pour apprendre. Si si. Pas de fiches, non, non. Je vous détaillerai tout lors de la réunion de rentrée. TOUT."
Ha ha. Je vais me régaler. Et à côté de ça, sécher les larmes, moucher les nez, calmer le niveau sonore, chanter des comptines pour détourner l'attention pendant que maman se fait la malle, et distribuer les feuilles de renseignements, les mots, etc.
Je me demande comment je vais gérer tout ça ???
La suite bientôt ...

vendredi 27 juin 2014

Affectation de Septembre :-)

Ça y est, j'ai mon affectation de PES (professeur des écoles stagiaire) pour l'année prochaine !
Poste entier en maternelle, double niveau Toute petite section/Petite Section.
École, équipe et classe visitées, très bonne surprise : école moderne, équipe accueillante, classe prometteuse.
J'ai encore 2 mois pour me retourner et préparer au mieux cette année de folie. Car en maternelle il faut du matériel ... et comme il s'agit d'une ouverture de classe, je n'ai presque rien pour démarrer. Gloups. Tout est à acheter, avec un budget non extensible, ou à récupérer à droite à gauche.
BUT I'M A WARRIOR !