lundi 29 juin 2015

Nouvelle acquisition du Cactus

Freeky !! ;-)


Achetée par lui-même avec son Pôpa à la brocante.

Fier de donner ses 5 petites pièces à la commerçante, très fier de pousser son magnifique landau vintage entre les stands, devant les yeux amusés des passants, encore plus fier de montrer sa nouvelle copine à sa Môman et de lui rappeler gentiment que cette fois-ci, c'est "à moi !" (oui mon chéri), contrairement à Petite Bulle, toujours fourrée au sein de maman.

Alors depuis, on fait tout comme maman.

On prend bébé dans les bras soigneusement (mon dieu il n'a jamais été aussi soigneux), avec la plus grande douceur et le plus grand sérieux, on lui donne le bain (on frotte le dos, les bras, le bidou, les cheveux), on lui donne ... (hum) le SEIN (ici je rougis un peu mais ça a une fonction cathartique, non ?), on soulève le T-shirt et youpla boom on colle la tête du bébé contre son torse, on pousse bébé dans le landau, on le sort, on le remet, on lui change "la fesse" comme on dit par chez nous ... bref, quel bonheur pour mon petit bonhomme de pouvoir enfin s’adonner à ce genre de choses, lui qui doit TOUJOURS faire TELLEMENT attention lorsqu'il approche sa sœur (en courant comme un éléphant).

Bref, freeky but lovely ;-)

vendredi 26 juin 2015

Ôde à mon Cactus

Petit, adorablement mignon, mais un peu piquant, quand même. Ce surnom lui va à ravir.


Quand je l'observe filer sur sa draisienne, de la maison jusqu'au square, avec sa petite casquette à carreaux, son regard sérieux, et son dos bien droit, je craque.

(Même si je n'ai pas vraiment le temps de craquer, toute stressée que je suis à le courser derrière la poussette de Petite Bulle. Il va tellement vite sur ce trottoir ! On en a eu des frayeurs, plus d'une fois, à le voir freiner tout au bord du trottoir. Pourtant il s'arrête toujours avant les clous, comme un chef. Mais vraiment juste au bord. Cela dit depuis hier, j'exige qu'il reste à côté de la poussette. J'ai compris aux regards réprobateurs des mémés du quartier que ça craignait grave de laisser filer son fils comme ça dans la rue. Je suis une mère indigne.
Bon elles ont clairement raison.)

Bref, je craque. Pour ses grandes billes sombres et graves sous ces sourcils froncés. Pour cette peau halée si douce sous nos lèvres qui la bisouillent. Pour la courbe de sa bouche, pure splendeur, qui se fend en un sourire ravageur, quand elle le veut bien. Pour sa petite voix, ses phrases maladroites, ses questions ("quo c'est çaaaaa ?") et ses réponses ("non !").

Pour sa colère aussi, si présente, si véhémente, si ch...ante.

Tout, ou presque tout, l'énerve. Manger, prendre le bain, mettre la couche, s'habiller, mettre le casque pour faire du vélo, dire bonjour, dire au revoir ... des trucs de gosse me direz-vous ? ah mais ce n'est pas tout, les CHOSES l'énèrvent aussi. Les choses animées (nous, Petite Bulle, sa nounou, ses copains, les animaux parfois) et les choses inanimées aussi. Si si. Le tuyau de douche, le pommeau de douche, la nouille qui ne veut pas se tordre comme il faut dans l'assiette, Gregre (qu'est-ce qu'elle prend cher Gregre), sa petite chaise, le verre d'eau, l'assiette (ces deux-là valdinguent régulièrement par dessus la table), les livres ... et j'en passe.

On se regarde parfois avec mon homme, éberlués.

Heureusement, il y a AUSSI des trucs magiques. Ces trucs qui captent toute son attention, le canalisent, l'apaisent :

  • les musiciens (en train de jouer entendons-nous) dans la rue (on n'a pas essayé en salle encore hum), 
  • les livres (mêmes s'ils se font bien souvent piétiner). On pourrait passer des heures le soir à lui raconter des histoires. Je cours donc les bibliothèques pour ne pas voir le porte-monnaie faire la gueule, 
  • les câlins de son papa, 
  • sa Gregre, 
  • les clowns (ok, on n'en a vu qu'une seule fois à la Foire de Lyon, mais le nez rouge a fait son petit effet), 
  • les caresses sur les jambes, 
  • les bisous de sa maman sur sa nuque
et j'en oublie certainement, des choses que je n'ai pas vu, chez sa nounou, chez ses grands-parents ...

Un sacré zouzou quoi.

Prochain post sur sa petite soeur, Petite Bulle, et sa peau diaphane.

Maternité quand tu nous tiens ...

J'avais déjà un numéro 1, le Cactus, on a rempilé avec un numéro 2, Petite Bulle, née en mars dernier.

Je n'ai absolument rien écrit concernant mon travail de prof des écoles (sérieux manque de temps et d'organisation), alors je reprends le clavier en temps que maman, sans autre ambition que la durée du congé mat' (jusqu'à fin août ? à définir). Je doute que je puisse le poursuivre à la rentrée prochaine, entre les zouzous et le boulot.

(Ici une petite parenthèse pour dire que ma 1ère année de PES en maternelle s'est très bien passée, j'ai découvert le monde des TPS-PS, qui loin d'être de la garderie m'a amplement comblée. L'équipe pédago était au top, les enfants mignons comme tout et les parents de vrais alliés, qui m'ont donné toute leur confiance. J'ai quand même lutté contre mes vieux démons : ne pas crier, garder patience quand la gestion de classe nous file entre les doigts, être moins exigeante avec les élèves mais aussi avec moi-même, croire en mon travail - très dur souvent - et en moi-même. ! Heureusement les visites des formateurs et conseillers ont été très positives et ont su me guider très justement dans mon nouveau métier.)

Je reprends donc aujourd'hui pour parler un peu de cette nouvelle vie haute en couleur, bien différente de la précédente, puisque 2 bambins à gérer, l'un de 2 ans, l'autre de 3 mois (déjà ??), c'est pas du gâteau. La première chose c'est que j'ai une chance folle : mon conjoint, intermittent, est souvent à la maison. Nous avons donc entamé cette belle aventure à 2, dans le quotidien, et c'est plus facile de voir venir. Cela dit le Cactus n'étant pas un modèle calme et docile, ça reste de la haute voltige. Il est loin le temps de la primiparité, qui rimait avec facilité. Oui oui, je le dis, 1 enfant, c'est les doigts dans le nez. Je vois déjà les sourcils se froncer. Certes, tout est relatif, et l'arrivée d'un enfant dans une vie sans enfants, c'est un bouleversement en soi. C'est ça la plus grande difficulté, accepter d'être responsable d'un petit bout entièrement dépendant, fragile, et bruyant (bien souvent). Accepter de faire une croix sur les plaisirs de la vie de célibataire, le ciné, les soirées à 2, les restaus, le cocooning les dimanches pluvieux, etc. Accepter de s'oublier au profit de ce petit être, de vivre à son rythme, de décoder chaque pleur, de scruter toutes les selles pour être sûr que tout va bien (mais pourquoi c'est vert ??) et j'en passe.
Au 2ème c'est une toute autre histoire. Déjà, on est moins angoissé, moins à l'affût du signe qui pourrait dire que bébé va mal, on laisse pleurer sans se flageller, on prend dans les bras sans se culpabiliser, on berce bébé sans se sentir pris au piège, on donne le sein toutes les 2 heures quand on a besoin de calmer bébé pendant que le plus grand grimpe partout, bref, vachement moins de culpabilité. On sait que le premier s'en est sorti, qu'on a passé beaucoup (trop) de temps à analyser chacune de nos réactions, ce qu'on a fait, ce qu'on aurait du faire ("fallait le laisser pleurer, hier on a fait ça, ça a marché"), et que ça n'a pas changé grand chose finalement, car aujourd'hui c'est un p'tit gars au caractère bien trempé, qui se réveille 2 fois par nuit, puis le matin aux aurores, debout devant notre porte en turbulette, sa Gregre (grenouille, son doudou) collé au nez. Qu'on l'ai laissé pleuré ou pas quand il avait 1 mois. Donc là on est en mode cool pour la 2nde, et ça c'est top.
On est aussi plus cool parce qu'on n'a pas qu'elle à penser, à gérer, à analyser. Le Cactus nous prend du temps et de l'énergie. A 2 ans, il a des choses à exprimer, il faut être là pour les entendre et y répondre.
Bref, être parent c'est du taf, mais c'est un puit de bonheur.