vendredi 26 juin 2015

Ôde à mon Cactus

Petit, adorablement mignon, mais un peu piquant, quand même. Ce surnom lui va à ravir.


Quand je l'observe filer sur sa draisienne, de la maison jusqu'au square, avec sa petite casquette à carreaux, son regard sérieux, et son dos bien droit, je craque.

(Même si je n'ai pas vraiment le temps de craquer, toute stressée que je suis à le courser derrière la poussette de Petite Bulle. Il va tellement vite sur ce trottoir ! On en a eu des frayeurs, plus d'une fois, à le voir freiner tout au bord du trottoir. Pourtant il s'arrête toujours avant les clous, comme un chef. Mais vraiment juste au bord. Cela dit depuis hier, j'exige qu'il reste à côté de la poussette. J'ai compris aux regards réprobateurs des mémés du quartier que ça craignait grave de laisser filer son fils comme ça dans la rue. Je suis une mère indigne.
Bon elles ont clairement raison.)

Bref, je craque. Pour ses grandes billes sombres et graves sous ces sourcils froncés. Pour cette peau halée si douce sous nos lèvres qui la bisouillent. Pour la courbe de sa bouche, pure splendeur, qui se fend en un sourire ravageur, quand elle le veut bien. Pour sa petite voix, ses phrases maladroites, ses questions ("quo c'est çaaaaa ?") et ses réponses ("non !").

Pour sa colère aussi, si présente, si véhémente, si ch...ante.

Tout, ou presque tout, l'énerve. Manger, prendre le bain, mettre la couche, s'habiller, mettre le casque pour faire du vélo, dire bonjour, dire au revoir ... des trucs de gosse me direz-vous ? ah mais ce n'est pas tout, les CHOSES l'énèrvent aussi. Les choses animées (nous, Petite Bulle, sa nounou, ses copains, les animaux parfois) et les choses inanimées aussi. Si si. Le tuyau de douche, le pommeau de douche, la nouille qui ne veut pas se tordre comme il faut dans l'assiette, Gregre (qu'est-ce qu'elle prend cher Gregre), sa petite chaise, le verre d'eau, l'assiette (ces deux-là valdinguent régulièrement par dessus la table), les livres ... et j'en passe.

On se regarde parfois avec mon homme, éberlués.

Heureusement, il y a AUSSI des trucs magiques. Ces trucs qui captent toute son attention, le canalisent, l'apaisent :

  • les musiciens (en train de jouer entendons-nous) dans la rue (on n'a pas essayé en salle encore hum), 
  • les livres (mêmes s'ils se font bien souvent piétiner). On pourrait passer des heures le soir à lui raconter des histoires. Je cours donc les bibliothèques pour ne pas voir le porte-monnaie faire la gueule, 
  • les câlins de son papa, 
  • sa Gregre, 
  • les clowns (ok, on n'en a vu qu'une seule fois à la Foire de Lyon, mais le nez rouge a fait son petit effet), 
  • les caresses sur les jambes, 
  • les bisous de sa maman sur sa nuque
et j'en oublie certainement, des choses que je n'ai pas vu, chez sa nounou, chez ses grands-parents ...

Un sacré zouzou quoi.

Prochain post sur sa petite soeur, Petite Bulle, et sa peau diaphane.

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